L’art floral est une pratique universelle. Les couleurs rayonnantes des fleurs ont toujours fasciné les êtres humains quels que soient leurs origines et degrés de sensibilité. Mais chaque société s’empare de cet art de façon différente. Les Occidentaux portent essentiellement leur attention sur la beauté et la quantité des fleurs. Les Japonais eux vont plus loin: ils valorisent aussi bien le vase, les tiges, les feuilles et les branches que la fleur elle-même.
«La voie des fleurs» ou «l’art de faire vivre les fleurs» voilà ce qu’Ikebana (aussi connu sous le nom de kadō) veut dire. À travers l’asymétrie, l’espace et la profondeur, la structure de l’art floral japonais est axée sur trois points principaux symbolisant le ciel, la terre et l’humanité. Introduite au Japon depuis la Chine par des moines bouddhistes au VIIIe siècle, cette pratique artistique constitue, avec la cérémonie du thé (shadō) et l’art d’apprécier les parfums (kodō), l’un des trois arts traditionnels japonais.
La pratique et l’enseignement de l’ikebana ont été introduits en France par l’écrivaine franco-japonaise Kikou Yamata. Elle a fait les premières démonstrations à Paris pendant le Salon d’automne de 1930. Mais cet art codifié puis simplifié est à la portée de tous à La Maison de la culture du Japon à Paris. Elle propose des cours élémentaires et intermédiaires des écoles Ohara, Ikenobô et Sôgetsu. Prêt à percer les codes de cet art ancien? (W.O.)
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