Vivants ! Musique, théâtre et danse au Palais de la Porte Dorée

Pedro Kouyaté

Portrait du musicien Pédro Kouyaté / Wikimédia Commons

La saison Vivants ! au Palais de la Porte Dorée (12e) entame sa deuxième édition et se prolonge jusqu’au 15 décembre 2022. Histoire coloniale, migrations, transmission et mémoire… Le programme explore la façon dont toutes ces thématiques inspirent des artistes de la scène contemporaine. Bintou Dembélé, Michel Onomo, Pédro Kouyaté, Hakim Bah, Diane Chavelet… PARISCOSMOP a fait son choix : deux pièces de théâtre, deux concerts et un spectacle de danse.

 

Théâtre : Les petites épouses des blancs / Histoires de mariages noirs

17 et 18 novembre

 

Ce spectacle documentaire raconte l’histoire familiale de Marisa Gnondaho (dit Simon) et Stéphane Olry. L’une du côté africain, l’autre du côté français, tous les deux ont retracé les « mariages noirs ». Ces unions entre colons et femmes africaines donnaient naissance à des enfants métis dont le destin a été longtemps couvert de silence. La création intègre des témoignages éclairants : un ethno-psychiatre, un griot, une chocolatière, un notaire, un tirailleur sénégalais… La réalité s’entremêle à la fiction pour tisser des liens entre passé et présent.

 

Danse : Rite de passage – Solo II

25 et 26 novembre

 

À quoi ressemblerait une danse « marronne » ? Le marronnage a historiquement qualifié la fuite des esclaves africains loin des plantations esclavagistes. Mais le terme en est venu à designer, en art comme en philosophie, un espace de liberté face aux contraintes imposées par un système. Dans ce spectacle, la chorégraphe Bintou Dembélé poursuit sa recherche d’une pensée et d’une danse marronnes. Elle met en avant la mémoire du corps. Le danseur Michel Onomo alias « Meech », référence de la danse hip-hop, déploie une gestuelle libératrice. La musique envoûtante qui accompagne ce solo est l’œuvre du compositeur et musicien Charles Amblard.

 

Concert : Pédro Kouyaté

3 décembre

 

La musique de Pédro Kouyaté est un mélange magique et envoûtant de sonorités des chasseurs mandingues, de jazz et de blues. Les pratiques et instruments ancestraux du Mali et d’ailleurs et sa voix rauque et profonde sont autant de matières qu’il expérimente dans ses albums. Dans une sorte de blues électronique teinté de chamanisme, se croisent tout sorte de sonorités : rythmes transe et mélodies cristallines, sons de la brousse et tempos et plages synthétiques les plus sophistiqués.

 

Concert : Musiciens jazz américains à Paris 1950-1960s

9 décembre

 

En écho à l’exposition Paris et nulle part ailleurs, le quintette de Jérémie Lucchese dédie un concert aux artistes jazz américains venus vivre à Paris dans les années 1950 et 1960. En partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, la soirée rend hommage à Miles Davis, au batteur Kenny Clarke, au pianiste Bud Powell et au virtuose Sydney Bechet.

 

Théâtre : À bout de sueurs

15 décembre

 

Une tragédie sur une famille déchirée par l’exil. L’auteur Hakim Bah signe une nouvelle pièce bouleversante, mise en scène avec Diane Chavelet. L’action se déroule dans un pays du Sud. Après de longues années de séparation, Binta revoit Fifi, son amie d’enfance. Fifi est allée vivre en France après avoir rencontré Michel sur internet. Elle initie Binta à cet outil pour la libérer d’une vie conjugale harassante. Binta quitte alors son mari Bachir pour aller rejoindre un autre homme en France. Les mois passant, Bachir prend le parti de venir la récupérer à Paris, abandonnant ses enfants. Ces derniers décident alors de partir à leur tour, avec l’espoir de revoir leur maman.