Les nouveaux courants architecturaux au Japon à la MCJP

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Ryūe Nishizawa, Teshima Museum, Kagawa, 2010 / © Office of Ryūe Nishizawa

À travers la forme, que nous disent les architectes contemporains Japonais de l’environnement et de la communauté? C’est la question qui survole la toute nouvelle exposition de la Maison de la culture du Japon à Paris: «Quand la forme parle – Nouveaux courants architecturaux au Japon (1995-2020)». Jusqu’au 19 février 2022, elle présente 35 agences d’architecture et 64 projets aux formes originales et créatives.

Tokyo a longtemps été un lieu d’expérimentation privilégié des nouvelles tendances architecturales. Aujourd’hui, des projets naissent dans tout le pays, aussi bien en milieu urbain qu’en pleine nature. Cette exposition couvre l’ensemble de l’archipel et plusieurs générations d’architectes dont leurs créations s’intègrent harmonieusement dans des environnements variés tout en étant en phase avec les communautés locales.

L’exposition met en lumière les architectes ayant débuté leur carrière au début des années 1990, ainsi que les jeunes talents émergents. Itsuko Hasegawa et Kazuyo Sejima ont longtemps été des femmes architectes faisant figure d’exception dans leur domaine au Japon. Ce n’est plus le cas actuellement. L’exposition reflète l’importance croissante des femmes dans le monde de l’architecture japonaise en présentant treize d’entre elles.

Chaque architecte dévoile son processus de création à l’aide de maquettes, de photos ou encore de vidéos, et propose un texte bref révélant ses idées sur la forme architecturale. L’exposition tente de définir les nouvelles tendances de l’architecture japonaise contemporaine. Elle compare les différentes réalisations et présente des pistes de réflexion sur l’architecture de demain.

L’éclatement de la bulle et le séisme de Kobe en 1995 marquent la fin du postmodernisme et du déconstructivisme. Plus tard, après un nouveau séisme, celui de l’Est du Japon en 2011, les relations avec la communauté locale et l’environnement deviennent plus importantes que les formes sculpturales expressives. Mais sont-elles intrinsèquement opposées? C’est une autre des questions que l’exposition essaie de répondre.

Taro Igarashi, historien de l’architecture et professeur à l’université du Tohoku, est le commissaire de l’exposition.

 

Infos pratiques

 

101 bis, quai Branly 75015 Paris
Jusqu’au 19 février 2022
Site internet