La lumière des îles Féroé rayonne en plein hiver parisien

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Hansina Iversen, Sans titre (extrait), 2021 © Finnur Justinussen (photo)

La lumière est au cœur de l’art des îles Féroé. En de nombreux endroits de cet archipel danois situé dans l’océan Atlantique Nord, on n’aperçoit pas du tout le soleil pendant les mois d’hiver. Mais avec l’arrivée du printemps, la lumière est présente en permanence. Avec l’exposition de peinture Un éclat de soleil, la Maison du Danemark (8e) fait rayonner les œuvres figuratives et abstraites de quatre artistes Féroïens. Leurs tableaux illumineront l’hiver parisien entre le 14 janvier et le 13 mars 2022.

L’exposition Un éclat de soleil se consacre à la lumière, à son importance et à son évolution dans l’art féroïen des XX et XXI siècles. Kina Poulsen, commissaire de l’exposition, réunit un bel échantillon de l’art féroïen: Ingálvur av Reyni (1920-2005), Zacharias Heinesen (né en 1936), Hansina Iversen (née en 1966) et Rannvá Kunoy (née en 1975). Leurs œuvres s’insèrent dans la peinture contemporaine et les courants plus classiques. Elles s’emparent de la lumière allant des interprétations postimpressionnistes aux aplats de couleurs pures de l’art abstrait.

L’art contemporain des Féroé s’ancre fortement dans un patrimoine culturel singulier. Il est façonné par les conditions de vie et l’environnement naturel dans ces latitudes septentrionales. Cependant, les Féroïens ont à toutes les époques accueilli les courants et les inspirations venant de l’extérieur, et notamment de la France. Paris occupe une place de premier plan dans l’histoire de l’art féroïen. Au Musée national d’art des Féroé, il est difficile de ne pas remarquer l’inspiration tirée de Cézanne, Matisse, Picasso, Braque, Monet, etc.

La lumière joue un rôle essentiel dans l’art féroïen depuis l’avènement tardif de ce dernier, au début du 20e siècle. Dès les tout premiers paysages empreints de romantisme national, réalisés par des peintres autodidactes, l’art féroïen a été baigné de lumière, ce qui ne saurait entonner au regard de l’environnement naturel des Féroé et de leur localisation géographique. En fait, la grande luminosité et la vivacité des couleurs dans la peinture féroïenne sont également le fruit des influences de l’art français, enseigné à l’Académie des beaux-arts de Copenhague.

Malgré la richesse de leur vie culturelle, les Féroé n’ont jamais eu d’académie de beaux-arts sur leur territoire. Les peintres et sculpteurs féroïens ont donc traditionnellement suivi leurs études à l’étranger. C’est à l’Académie des beaux-arts de Copenhague que la plupart d’entre eux se sont formés et se sont intéressés à Paris, où leurs professeurs se rendaient en pèlerinage pour étudier l’art moderne et ses modèles français.

Les îles Féroé constituent un archipel de dix-huit îles situées entre l’Écosse, la Norvège et l’Islande, et peuplées d’environ 53 300 habitants. On y parle le féroïen, une langue scandinave occidentale de la même famille que l’islandais et le vieux norois. Parmi les langues germaniques, le féroïen est la plus petite langue nationale. Territoire rattaché au royaume de Danemark depuis 1814 mais jouissant d’une grande autonomie, les Féroé ont un gouvernement local et une assemblée législative, Føroya Løgting, comptant parmi les plus anciennes du monde.

 

Infos pratiques

 

142, avenue des Champs-Elysées 75015 Paris
Du 14 janvier au 13 mars 2022
Site internet