Outre les couleurs du printemps, ce mois de mars apporte à Paris les cinématographies de la moitié du globe. Cinéma de femmes d’Amérique du Sud. Panorama du cinéma grec et chypriote contemporain. Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO). Festival du cinéma israélien. Festival l’Europe autour de l’Europe. Cinéma du réel. Rencontres du film russe (soutien à l’Ukraine). Festival du cinéma de Turquie. Images plurielles et regards uniques pour tous les goûts cinéphiles. Action !

Cinéma de femmes d’Amérique du Sud

Du 8 au 12 mars au cinéma Reflet Médicis (5e), cette 3e édition va projeter une sélection de 35 courts et longs métrages de fiction et documentaires. Derrière la réalisation de tous ces films se trouvent des femmes argentines, brésiliennes, péruviennes, paraguayennes et uruguayennes. Cette rencontre met en avant des films inédits en France et la diversité des genres cinématographiques d’Amérique du Sud. Le film d’ouverture est la fiction argentine Nuestros días más felices (2021), de Sol Berruezo Pichón-Rivière. Et celui de la séance de clôture est le documentaire brésilien A mãe de odas as lutas (2020), de Susanna Lira.

Panorama du cinéma grec et chypriote contemporain

Du 10 au 12 mars, le cinéma Le Grand Action (5e) dévoile la nouvelle production cinématographique grecque et chypriote qui a marqué 2021 et 2022. C’est d’ailleurs la première fois que le cinéma de l’île de Chypre fait partie de la sélection. Cette 12e édition propose des films de fiction et des documentaires qui ont participé à des festivals internationaux de prestige. La programmation inclut Zakros (2023), de Filippos Koutsaftis ; Smyrne la bien-aimée (2022), de Grigoris Karantinakis ; Magnetic fields (2021), de Yorgos Goussis (Candidat de la Grèce pour l’Oscar 2023) ; The Man with the Answers (2021), de Stelios Kammitsis ;  .dog (2021), de Yanna Amerikanou ; Holy Emy (2021), de Araceli Lemos ; Patchwork (2021), de Petros Charalambous et Janine Teerling ; ou encore Jours et nuits (2021), de Dimitra K. de Eva Stefani.

Panorama des Cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO)

Du 10 au 21 mars, le PCMMO propose de célébrer sa 18e édition autour d’une sélection de 20 films, dont 12 avant-premières. Le festival se déroule dans plusieurs lieux à Paris, Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers. La programmation s’attache à prendre le pouls des pays du Maghreb et du Moyen-Orient à travers leur cinéma : Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Palestine, Liban, Syrie, Irak, Iran… et des diasporas dans le monde. La soirée d’ouverture accueille la fiction franco-algérienne La dernière reine (2022), d’Adila Bendimerad et Damien Ounouri.

La programmation inclut également Houria (2022), de la réalisatrice de Papicha Mounia Meddour ; Chevalier noir. A Tale of Shemroon (2022), de Emad Aleebrahim-Dehkordi ; Nezouh (2023), de Soudade Kaadan ; Bir’em (2022), de Camille Clavel ; Dirty, Difficult, Dangerous (Label Europa Cinémas Meilleur film européen Mostra de Venise 2022), de Wissam Charaf ; mais encore La Vie me va bien (2021), de Al Hadi Ulad-Mohand. Des rencontres avec les équipes des films et des personnalités du cinéma accompagnent la plupart des projections.

Festival du cinéma israélien

Du 13 au 21 mars, au Majestic Passy (16e), cette 23 édition propose une trentaine de longs et courts métrages allant de la fiction au documentaire. Le film d’ouverture est Karaoké (2022), de Moshe Rosenthal. La programmation inclut également les documentaires Les gardiens de la mer Morte (2022), de Ido Glass et Yoav Kleinman ; La caméra du Docteur Morris (2022), d’Itamar Alcalay et Meital Zvieli ; et Because of the War (1988), de Orna Ben Dor ; les fictions America (2022), d’Ofir Raul Graizer ; Barren (2022), de Mordechai Vardi ; et Mon voisin Adolf (2022), de Leon Prudovski.

Du 14 au 28 mars, la 18e édition propose une sélection officielle en compétition de 9 longs métrages de fiction, 9 documentaires et 26 courts métrages. La sélection hors-compétition présente deux rétrospectives du réalisateur suédois Roy Andersson et de la cinéaste grecque Eva Stefani. Le festival rend hommage cette année au maître du cinéma hongrois István Szabó. Le programme Who knows what yesterday will bring ? projette des films de pays des Balkans qui interrogent le passé de la région pour mieux cerner les enjeux à venir. Parmi les autres grands cinéastes européens, le festival présente les œuvres de Ingmar Bergman, Peter Brook, Ildikó Enyedi, Michael Glawogger, Michel Ocelot, Carlos Saura, Massimo Bacigalupo. Les projections ont lieu dans plusieurs salles de la capitale.

Cinéma du réel

Du 24 mars au 2 avril, la 45e édition invite à la découverte de la diversité de la production documentaire mondiale. La programmation, qui se déroule au Centre Pompidou (3e), inclut 40 films en compétition, rétrospectives, premiers films, avant-premières… Le film d’ouverture est Paradis (2022), d’Alexander Abaturov et celui de clôture Orlando, ma biographie politique (2023), de Paul B. Preciado. Cette année, plusieurs séances spéciales programment La trilogie House du cinéaste israélien Amos Gitaï, deux séances dédiées au documentaire africain et un hommage posthume au réalisateur français Jean Louis Comolli.

Rencontres du film russe

Du 23 au 28 mars, cette 9e édition n’hésite à afficher son soutien à l’Ukraine. Elle propose des films russes engagés, récents et moins récents, certains en avant-première et quelques uns en présence des réalisateurs. Parmi les films de la programmation : Le capitan Volkogonov s’est échappé, de Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov (2021) ; A Residence, d’Alexeï Guerman (2020) ; La Ville des héros, de Dimitri Bogolioubov (2019) ; Texto, de Klim Chipenko (2019) ; et Minsk, de Boris Guts (2021). Le festival rend hommage à l’actrice disparue en janvier dernier Inna Tchourikova et organise une rencontre à l’INALCO dont le sujet est l’intelligentsia russe et le pouvoir. Toutes les séances vont avoir lieu au Balzac (8e), au Max Linder (9e), au Studio 28 (18e) et au Christine Cinéma Club (6e).

Festival du cinéma de Turquie à Paris

Du 30 mars au 9 avril, la sélection de cette 20 édition se penche sur des sujets de brûlante actualité en Turquie. Le dysfonctionnement des administrations, le machisme en province, l’inconsidération de la jeunesse, la condition des femmes, l’exil et la migration, l’échange musical des originaires de Turquie avec leurs pays d’accueil, le tremblement de terre de Varto, le conflit intergénérationnel, la lutte révolutionnaire et l’hétéronormativité…  Toutes les projections vont avoir lieu au Louxor (10e), Le Brady (10e) et le Saint-André-des-Arts (6e).