Gonzalo Chillida: la peinture et le voyage vers l’essentiel

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Gonzalo Chillida, El nuevo mar, 1969 / © PARISCOSMOP

Un long parcours qui commence dans les terres ocres castillanes et s’achève dans les forêts basques verdoyantes et les plages sablonneuses de la mer Cantabrique. Le peintre basque Gonzalo Chillida retourne à la ville où il a «tout vu». L’Institut Cervantès de Paris (8e) accueille l’œuvre de «cet homme secret» à la peinture subtile, sensorielle et libre. Venez l’admirer avant le 28 février 2022.

L’exposition présente 34 peintures, 10 lithographies et environ 180 photographies et photocollages représentatifs de l’œuvre artistique de Gonzalo Chillida (San Sebastián, 1926-2008). Le tout a été soigneusement sélectionné par Alicia Chillida, commissaire de l’exposition et fille de l’artiste. «Sa peinture est une séquence temporelle éphémère, un instantané presque».

En effet, on expérimente cette fugacité en parcourant avec un regard contemplatif chacun des tableaux exposés. On est confronté au minimalisme, à la délicatesse, à la subtilité d’un homme ayant une sensibilité raffinée. On pourrait même méditer face à la beauté évanescente de ces sables, de ces cieux, de ces marines, de ces forêts… les sujets de prédilection de l’artiste.

Gonzalo Chillida est l’une des figures les plus représentatives de l’abstraction lyrique espagnole. Au début de son «voyage vers l’essentiel», il s’intéresse aux paysages basques et castillans. Il commence à expérimenter juste après avec les formes dérivées de la peinture géométrique et de l’abstraction. Puis, son œuvre évolue vers des compositions de plus en plus floues et libres jusqu’à dégager une certaine poésie du romantisme et de l’art oriental.

La ville lumière marque sans doute l’avenir artistique de Gonzalo Chillida. Pendant son séjour du début des années 1950, il habite au Collège d’Espagne. «À Paris, il commence à enrichir son regard. Pour lui, cette ville est un lieu d’ouverture vers la Modernité et l’avant-garde. L’Espagne était alors un pays très fermé. Il rencontre Georges Braque et Pablo Palazuelo, qui vont être importants dans son évolution artistique.

«Mais c’est surtout le retour à sa terre d’origine qui change et détermine son propre cheminement… sa rencontre avec ce lieu où la mer et le sable se rejoignent. Il trouve sa voie artistique à travers le contact intime avec la nature». La commissaire évoque ainsi le parcours artistique de Gonzalo Chillida.

L’exposition comprend également la projection du court documentaire La idea del Norte. Ce film, réalisé par Alicia Chillida et Benito Macías, se penche sur le processus créatif du peintre. Il se sert des archives de l’artiste –films Super 8 et photographies originales– pour aborder l’essence du vocabulaire visuel de son œuvre. Plusieurs interventions de personnes en lien avec la vie de l’artiste permettent de retrouver les lieux où il a vécu et travaillé.

L’Institut Cervantès, Acción Cultural Española (AC/E), Etxepare Euskal Institutua et le Musée des Beaux-Arts de Bilbao organisent cette exposition. Après Paris, elle continuera à voyager à Rome, Tokyo et Bilbao.

 

Infos pratiques

 

7, rue Quentin Bauchart 75008 Paris
Jusqu’au 28 février 2022
Site internet