Ici, une devanture bleue qui annonce «Tissus africains». Là, une vue plongeante sur la butte Montmartre et le Sacré-cœur. Un peu plus loin une boutique de coin proposant «articles de voyage» et «textiles en tous genre» aux motifs colorés. L’affluence à Château-Rouge, l’odeur du maïs grillé devant la bouche de métro, les boutiques de produits exotiques et de taxiphones. On croise tout cela dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris.

La Goutte d’Or est historiquement et démographiquement le premier quartier nord-africain de Paris. Il s’est peuplé entre 1946 et 1954 de travailleurs algériens d’origine kabyle dont l’immigration a été vivement encouragée après la Seconde Guerre mondiale pour reconstruire la France. Le quartier est ensuite devenu afro-maghrébin. Mais loin d’être un fief communautariste, la Goutte d’Or est au contraire un lieu de métissage où 65 nationalités sont présentes.

À la Goutte d’Or, entre le boulevard Barbès et les voies ferrées, on peut déambuler dans des rues où se croisent de nombreuses langues et des cultures multiples, qui enrichissent la capitale parisienne de leurs origines. Parmi la foule aux peaux de toutes les couleurs, on se sert la main sans distinction et on se retrouve sur les terrasses des troquets dans les rires. Un bel exemple de l’interculturalité parisienne. (M.C.)

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