L’œuvre de Baselitz est l’objet d’une rétrospective au Pompidou

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Georges Baselitz, Wagon-lit au lit en fer, 2021 © Georges Baselitz / Photo Jochen Littkemann

Inclassable, oscillant entre figuration, abstraction et approche conceptuelle… L’œuvre de Georges Baselitz occupe maintenant la Galerie 1 du Centre Georges Pompidou. Il s’agit de la première exposition exhaustive en France de l’artiste allemand. Jusqu’au 7 mars 2022, les formes et les couleurs de Baselitz – La rétrospective vont illuminer les mois d’hiver qui approchent à grand pas.

Georg Baselitz dit peindre des images qui n’ont pas encore existé, et exhumer ce qui a été rejeté dans le passé. «Je suis né dans un ordre détruit, un paysage détruit, un peuple détruit, une société détruite. Et je n’ai pas voulu réinstaurer un ordre; j’avais vu assez de soi-disant ordre. J’ai été contraint de tout remettre en question, d’être «naif», de repartir de zéro…», a confié l’artiste dans un entretien.

Le parcours de l’exposition aborde quelques six décennies de création de manière chronologique. On y met en valeur les périodes les plus marquantes du travail de l’artiste: de ses premières peintures au manifeste Pandémonium du début des années 1960 à la série des Héros, des Tableaux fracturés aux motifs renversés dès 1969. L’exposition aborde également les ensembles successifs d’œuvres pour lesquelles Baselitz expérimente de nouvelles techniques picturales.

Le parcours déploie des esthétiques variées nourries de références à l’histoire de l’art et de sa connaissance intime de l’œuvre de nombreux artistes: d’Edvard Munch à  Otto Dix ou Willem de Kooning en passant par des tableaux russes et des créations autoréflexives Remix et Time. Des archives personnelles sont également présentes au sein du parcours dans les cabinets d’arts graphiques.

L’œuvre puissante de Georg Baselitz est intimement liée à son vécu et à son imaginaire. Elle révèle son interrogation, sans cesse rejouée, concernant les possibilités de la représentation de ses souvenirs, des variations des techniques et motifs traditionnels en peinture, des formes esthétiques établies au fil de l’histoire de l’art, des formalismes dictés et véhiculés au sein des différents régimes politiques et esthétiques des XXe et XXIe siècles… Tout cela en démontrant la complexité d’être artiste peintre dans l’Allemagne d’après-guerre.

Né en 1938, Georg Baselitz, de son vrai nom Hans-Georg Kern, est marqué par son enfance en Saxe pendant la période nazie et par l’observation des atrocités de la guerre. Au milieu des années 1960, il devient une des figures de l’esprit de Berlin-Ouest et du néo-expressionnisme allemand. Il est aujourd’hui professeur émérite à l’Université des arts de Berlin et membre associé à l’Académie des Beaux-Arts de France.

 

Infos pratiques

 

Place Georges Pompidou 75004 Paris
Jusqu’au 7 mars 2022
Site internet