Une même année, 1821, et deux événements historiques majeurs: la naissance de l’État grec moderne et l’entrée de la Venus de Milo dans les collections du Louvre. Histoire et archéologie, voilà deux des grands sujets de l’exposition que vient d’inaugurer le Musée du Louvre. Jusqu’au 7 février 2022, ce nouveau rendez-vous met en valeur les liens unissant la Grèce à la culture européenne, et le fil des relations entre Paris et Athènes.
Le 25 mars 1821 marque le début de la guerre d’indépendance qui aboutit à la naissance de l’État grec moderne. En avril de la même année, la Vénus de Milo entrait dans les collections du Louvre. Elle devenait la première grande antique grecque du musée et acquérait le statut de chef-d’œuvre mondialement connu.
Cette exposition se propose de comprendre la place de l’art grec dans un musée à vocation universelle, comme le Louvre, à la lumière de l’histoire moderne de la Grèce. Elle mêle objets archéologiques, peintures, sculptures, vêtements et photographies pour mieux comprendre cette période fondamentale pour la constitution de l’identité culturelle grecque moderne et européenne. L’exposition montre aussi le développement de l’art de l’icône post-byzantine à l’époque moderne dont un rare Gréco prêté pour la première fois à cette occasion.
En 1675, l’ambassade du marquis de Nointel en route vers Constantinople fait une halte à Athènes et y découvre une province de l’Empire ottoman. En 1919, la Grèce est dans le camp des vainqueurs de la Première Guerre mondiale. Elle négocie à Paris la mise en œuvre de la «Grande Idée»: rassembler tous les Grecs dans un seul territoire. Entre ces deux dates est née une nouvelle nation européenne. L’exposition suit pas à pas la construction de l’identité culturelle et le rôle que la France a joué dans cette histoire.
Le fil conducteur donné par les deux dates retenues, 1675 et 1919, permet de suivre durant plus de deux siècles les liens culturels, artistiques et diplomatiques entre la France et la Grèce. L’exposition comprend 7 sections: la Grèce révélée; la guerre de libération et le philhellénisme; un néo-classicisme grec; identité de la Grèce moderne: photographies et littérature; l’époque des grandes fouilles archéologiques; une autre Grèce: couleurs et identité nationale; et Athènes fin du siècle et l’art nouveau.
Libérée en 1829, la Grèce proclame Athènes comme capitale en 1834. Influencé par la présence allemande et française sur son territoire, le nouvel État grec construit son identité culturelle moderne en puisant aux sources du néoclassicisme français et allemand. La défense du patrimoine national et la collaboration européenne sont à l’origine d’un bouleversement des connaissances sur le passé matériel de la Grèce.
Cette brève histoire des relations franco-grecques permet de mettre en lumière ce que la Grèce doit à la France, mais également ce que la France doit à la Grèce.
Infos pratiques
99, rue de Rivoli 75001 Paris | |
Jusqu’au 7 février 2022 | |
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