Restaurants Le Taïs : lien et partage à prix doux

Restaurant Le Taïs

Abderaouf Kihel dans Le Taïs du boulevard de Belleville / © PARISCOSMOP

 

Le 11e arrondissement de Paris recèle deux restaurants où l’on mange non seulement l’un des meilleurs couscous mais aussi l’un des moins chers de la capitale. C’est l’une de ces adresses qu’une fois dénichée on veut garder pour soi ou pour ses (très) proches. Mais agir ainsi serait aller contre le credo de cette maison (et de PARISCOSMOP) qui se veut un endroit de lien et de partage. On vous les dévoile donc : 129, bd de Ménilmontant et 69, bd de Belleville. Le nom de ces deux pépites de la gastronomie algérienne à Paris est Le Taïs.

 

Couscous agneau, bœuf, poulet, merguez, méchoui, royal (trois viandes) et aussi sans viande. Tajine boulette aux olives, poulet, artichaut farci, pruneau (le samedi), agneau et bœuf. Grillades. Plats du jour : chekchouka (poêlée de poivrons ou de piments, tomates, oignons et œufs), Rechta avec poulet (plat de pâtes emblème de la cuisine d’Alger, servi uniquement les dimanches)… Et bien sûr, soupe harira (légumes) et chorba (blé cassé), bricks… Tout est halal et préparé et servi comme au bled. Pas d’alcool, le restaurant algérien Le Taïs respecte la tradition et a ses propres convictions. 

 

On dit souvent que pour manger la bonne cuisine d’un pays étranger, il faut se rendre là où mangent ses ressortissants. Eh bien, la majorité des clients du Taïs sont des Algériens, des Marocains et des Tunisiens. On dit également souvent que les pays du Maghreb sont accueillants et on vante la générosité de leurs habitants. Eh bien, au Taïs on se sent comme à la maison. On y mange comme si on partageait une grande table avec des convives sans chichis. Et on y est servi rapidement et efficacement. Le tout dans un décor exotique. Les deux restaurants servent en continue dès midi et jusqu’à minuit (Belleville) et jusqu’à 1h (Ménilmontant).

 

Une affaire de famille

Le grand-père a ouvert son premier restaurant à El-Harrach, dans la banlieue d’Alger en 1952. 60 ans après, en 2012, trois de ses petits-fils ont sauté le pas et repris Le Taïs. Ce mot aux consonnances grecques est aussi le nom d’une belle plage à Béjaïa, en Kabylie. Les trois frères fondateurs Mohamed, Hichem et Abdelkhani ont été rejoints plus tard par leur jeune cousin Abderaouf qui venait de finir une école de commerce à Clermont-Ferrand. Ils ont ouvert un deuxième restaurant au boulevard de Belleville en 2021 et comptent inaugurer bientôt une nouvelle adresse dans le sud de la France.

 

« Le partage est très ancré dans la culture algérienne. Nos parents et nos grands-parents mangeaient tous dans la même assiette. Ils n’avaient pas la notion de propriété privée : si j’ai une chose, on la partage tous ensemble. Je pense qu’aujourd’hui cela est en train de se perdre malheureusement », raconte Abderaouf Kihel. Heureusement qu’au restaurant algérien Le Taïs le lien et le partage autour d’un bon plat restent une tradition et surtout une vraie conviction. (W. O.)

 

Infos pratiques

 

129, bd de Ménilmontant 69, bd de Belleville, 75011 Paris
09 52 39 24 00 09 88 08 40 77
Moins de 30 euros
Site internet