Oscar Wilde, «le plus français des écrivains anglophones», est enterré dans la capitale française depuis le 30 novembre 1900. Sa tombe monumentale, située dans la division 89 du cimetière du Père Lachaise, est intitulée «Flying Demon Angel». Sculptée dans un bloc de pierre de vingt tonnes, son créateur Sir Jacob Epstein s’est inspiré d’un taureau ailé assyrien conservé au British Museum.
À l’époque, l’œuvre a suscité l’indignation en raison de l’exhibition des parties génitales proéminentes de l’ange surplombant le caveau. Une anecdote veut qu’en 1961, deux anglaises outrées saisissent des pierres en bordure de l’allée et lui fracassent les testicules qui, pendant deux ans, ont servis de presse-papier au conservateur du cimetière.
Un étrange rituel se met en place dans les années 1990: de multiples graffitis ainsi que des traces de rouges à lèvres, baisers d’innombrables admirateurs et surtout admiratrices, se superposent sur tout le pourtour du tombeau. Pour remédier à ce problème récurrent, des parois protectrices en verre de 2 mètres de hauteur sont érigées en 2011. Vaine solution: les baisers sont désormais déposés sur les vitres.
Penchez-vous sur l’épitaphe de ce dandy attachant et poète génial: «Je meurs vraiment au-dessus de mes moyens!». Ou encore sur une autre de ses phrases célèbres «La mort est notre lot à tous; sans la mort, la vie serait incomplète». (E.D-C.)
Infos pratiques
Cimetière Père-Lachaise, 89e division 75020 Paris | |
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