La Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO fête ses 50 ans

Paris Rives de la Seine UNESCO

Paris, rives de la Seine / Yann Caradec — Wikimédia Commons

Lequel des monuments suivants se trouve inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ? La tour Eiffel ? La cathédrale Notre-Dame ? La Sainte-Chapelle ? Le Pont-Neuf ? L’île Saint-Louis ? Le Louvre ? L’hôtel des Invalides ? La place de la Concorde ? Le Grand Palais ? Le palais de Chaillot ? La réponse correcte est tous ! La Convention pour la protection du patrimoine mondial célèbre ses 50 ans d’existence. Coup de projecteur sur une liste qui recueille les plus beaux sites culturels et naturels de la planète.

 

La Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO a vu le jour le 16 novembre 1972. Elle a une portée véritablement mondiale : 194 États l’ont déjà ratifiée. Grâce à ce texte, 1154 sites naturels et culturels reçoivent une haute protection : 897 sites culturels, 218 sites naturels et 39 sites mixtes. Parmi les pays ayant ratifié la convention, 167 comptent au moins un site inscrit. A contrario, 28 pays n’en comportent aucun.

 

Une valeur mondiale exceptionnelle

L’inscription d’un site sur la Liste du patrimoine de l’UNESCO reconnaît sa valeur mondiale exceptionnelle. La Convention veille à la préservation et à la transmission de tous ces biens aux générations futures. À ce jour, les pays qui comptent le plus de patrimoine reconnu sont l’Italie (58), la Chine (52) et l’Allemagne (51). La France et l’Espagne se disputent la quatrième place, chaque pays avec 49 sites inscrits.

 

Paris, rives de la Seine / Wikipédia

 

« Paris, rives de la Seine » se trouve sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991. Cet ensemble correspond à la portion du fleuve comprise entre le pont de Sully et celui d’Iéna. Et jusqu’au pont de Bir-Hakeim pour la rive gauche. Il couvre 365 hectares et inclut 23 des 37 ponts sur la Seine, les îles Saint-Louis et de la Cité, et tous les monuments autour (voir photo ci-dessus). Au-delà de Paris mais en restant en Île-de-France, la région compte trois autres sites inscrits au même titre : les deux palais et parcs de Versailles et de Fontainebleau ainsi que la ville médiévale de Provins.

 

Un privilège loin d’être acquis

La liste du patrimoine mondial de l’UNESCO comporte de fortes disparités géographiques. Certains pays ont plus de 50 biens inscrits, d’autres n’en ont encore aucun. C’est en particulier le cas de 12 États africains. Par ailleurs, 52 sites sont en péril et 3 ont été radiés depuis leur inscription : la vallée de l’Elbe à Dresde en Allemagne, le sanctuaire de l’oryx arabe à Oman et le port marchand de Liverpool au Royaume-Uni. L’UNESCO retire son label par défaut de bonne gestion et de protection.

 

Tous les sites du patrimoine mondial ont aujourd’hui besoin d’une protection accrue. Les menaces qui pèsent sur eux sont multiples : développement urbain, exploitation des ressources, pollution, surtourisme, recrudescence des conflits… Le dérèglement climatique est quant à lui le premier risque pour les sites naturels. Il a déjà un impact négatif sur 34 % d’entre eux, et sur 70 % des sites marins.