Nous n’avons pas choisi le mot « bons » pour le titre de cet article parce que forcément il doit avoir de « vrais » restaurants japonais qui sont mauvais… À Paris comme ailleurs. Et à l’inverse : de « faux » qui sont assurément « bons ». Nous avons donc choisi « vrais », et nous assumons le binarisme, pour indiquer qu’il existe de « faux » restaurants japonais à Paris. Eh oui ! Les 7 restaurants que nous avons sélectionnés pour vous font partie de la liste des 98 restaurants accrédités « Japanesse Food Supporter » par l’Organisation japonaise de commerce extérieur (Jetro). Cette sélection complète l’article « Seul 1 restaurant japonais sur 10 à Paris serait digne de ce nom ». Bonne découverte !
Higuma (1e)
Dans le restaurant Higuma, on retrouve une ambiance conviviale de cantine japonaise. D’ailleurs, on admire les cuisiniers et leur ballet de woks depuis la cuisine ouverte. Les effluves de soupes ramen – à base de porc et accompagnées de pâtes de soja, de pousses de bambou, de miso et de sauce soja – ouvrent l’appétit. Et le défilé des assiettes de gyozas – ces délicieuses ravioles frites et farcies de viande et de choux – rend impatient ! Chez Higuma, on déguste d’authentiques plats japonais – préparés par des Japonais – dont on découvre parfois les véritables saveurs. Vous pourrez vous rassasier d’un ramen garni de nouilles fraîches, de porc ou de calamar. Mais aussi de plats de nouilles sautées, de donburi – ces bols de riz recouverts de viande ou de tempura. Ou encore de currys japonais.
Chez Miki (2e)
Dans la petite salle, on admire les magnifiques assiettes de céramique aux couleurs bleutées, les bentos – boîte à compartiments que l’on remplit de plats variés –, et les grandes ardoises qui annoncent des plats japonais d’une grande originalité. Chez Miki, on sert de la cuisine japonaise artisanale et créative. Bien sûr, on retrouve les traditionnels sushis, makis, sashimis et soupes japonaises. Mais ici la spécialité c’est le bento. On peut le garnir de nombreux plats appétissants : salade de poisson séché, fondant de nerf de bœuf, sardines marinées, boulettes de pomme de terre et camembert à la sauce sucrée, porc grillé au gingembre, ailerons de poulet frit, tartare de sardines au gingembre… Les desserts ne sont pas en reste côté inventivité, avec par exemple une gelée de citron vert alcoolisée ou une gelée au café.
Kodawari Ramen (6e)
À Paris, le restaurant Kodawari Ramen Yokochō nous plonge dans des voyages nippons qui enchantent. Nous sommes bien dans un restaurant immersif. Les décors sont ceux d’un Yokochō – des ruelles étroites abritant des izakaya, des bars et des petits restaurants japonais, que l’on arpente souvent à Tokyo. Les effluves sont celles des bouillons qui mijotent longtemps et exhalent leurs parfums d’herbes aromatiques. Et les assiettes témoignent d’un plat populaire au Japon: les ramen. Chez Kodawari Ramen, c’est en effet la spécialité. La fabrication des ramen – ces nouilles japonaises assez épaisses et au goût unique – suit les traditions. Bouillon de poulet fermier, échine de porc, sauce secrète, soja, miso de Kyoto… La queue à l’extérieur est parfois décourageante. Mais une fois à l’intérieur on oublie l’attente et on se lèche les babines !
Peco Peco (9e)
Belle vaisselle de céramique aux allures asiatiques. Grands tableaux d’ardoise qui annoncent des plats tous plus appétissants les uns que les autres. Chez Peco Peco, point de sushis comme on se l’imagine lorsqu’on entend « restaurant japonais ». Ici, on découvre les kushiages, des brochettes panées typiques du quartier Shin-Sekai à Osaka. Les compositions de ces kushiages sont interculturelles et marient Orient et Occident : aubergine au miso, asperge et bacon, shiitake, gambas, poulet yuzu, chèvre-miel… Et elles s’accompagnent toutes de la délicieuse sauce Bulldog qui est la signature de la maison ! Vous pourrez aussi tester d’autres en-cas comme le poulet frit kaarage, le sandwich katsu sondo, ou encore l’inari-sushi – une boulette de riz enveloppée de tofu frit. Pour le dessert, on voyage de l’autre côté du Pacifique avec le cheesecake, ou on reste au Japon avec les mochis.
Zen (1e)
Dans la salle sobre et élégante, avec son parquet de bois, ses murs épurés qu’ornent seulement deux horloges et quelques plantes, et son bar à la japonaise, on retrouve bien l’atmosphère du nom qui s’affiche en façade : Zen. Ici les plats traditionnels japonais sont à l’honneur. On retrouve les fameux paniers bento, donburis, currys japonais, sushis, makis et sashimis. En fonction du marché, on découvre chaque jour un nouveau menu. Tantôt des beignets de pomme de terre et de poulpe, ou des tempuras de légumes et crevettes, tantôt du poulpe au vinaigre, algues et concombre accompagnés d’une sauce au miso vinaigrée, ou de l’anguille grillée teriyaki… Et bien d’autres plats délicieux qui transportent au Japon le temps d’un repas. En dessert, Zen marie les pâtisseries d’influences françaises aux saveurs typiquement japonaises.
Kunitoraya (1e)
La salle a des allures d’ancienne brasserie parisienne. Dans les tons blancs, or et bois, le restaurant japonais Kunitoraya offre une atmosphère calme et élégante. Chez Kunitoraya, la carte change au gré des saisons. Mais si les garnitures et les assaisonnements évoluent, les pâtes udon, elles, restent délicieuses et font la réputation du restaurant. Elles sont servies tantôt froides, tantôt chaudes selon la recette, et s’accompagnent de délicieux bouillons parfumés. Au dîner, on découvre une carte gastronomique avec, par exemple, une omelette aux anguilles de mer, un carpaccio de Barbue, des huîtres miso ou pochées au caviar avec une gelée de la mer, des oursins frais avec une gelée de vinaigre tosa, ou encore un dobin-mushi de saint-jacques accompagné de cèpes.
Nodaïwa (1e)
Dans la salle de bois clair à la décoration épurée et à l’éclairage chaleureux, on se sent investi de la sobriété japonaise. Les quelques fleurs et tableaux de caractères japonais sont discrets. On remarque surtout les assiettes colorées et délicieusement odorantes qui ornent les tables. Nodaïwa est l’antenne parisienne du célèbre établissement Nodaïwa fondé à Tokyo au XIXe siècle et dirigé par la même famille depuis cinq générations. La spécialité de Nodaïwa, c’est l’anguille, qui est cuisinée sous diverses formes – frite, en gelée, marinée ou encore pochée – et assaisonnée avec du soja, du poivre asiatique sancho ou du gingembre. Pour le dessert, les propositions sont tout aussi japonaises pour continuer le voyage : glace au thé vert et haricots rouge sucrés, gâteaux au riz gluant ou crème caramel au sésame noir.