Le Grand Festival: la fraternité et la culture contre la discrimination

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© Musée de l'histoire de l'immigration

Les artistes prennent la parole et s’engagent contre les discriminations. Débats, spectacles, rencontres, performances… le Musée de l’histoire de l’immigration (12e) propose la 6e édition du Grand Festival dans le cadre de la Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Ce rendez-vous propose une programmation variée est ouverte à tous du 24 au 27 mars 2022. Venez comme vous êtes!

Le festival débute jeudi avec la conférence-débat «Éloge de la fraternité». Le maire de Sarcelles Patrick Haddad, l’imame Anne-Sophie Monsinay, la rabbin Pauline Bebe et l’historien Jérôme Grondeux vont essayer de répondre quelques questions. Dans un contexte de fortes tensions sociétales, comment réactiver ce sentiment de solidarité et d’amitié visant l’harmonie sociale? Comment faire du partage des valeurs fraternelles, par-delà l’histoire, les cultures et les religions, un outil de prévention et de lutte contre le racisme et l’antisémitisme?

Fruit de la rencontre entre trois artistes, trois disciplines, trois continents, «Pourvu que la mastication ne soit pas longue» plonge au cœur d’une affaire qui a secoué l’Amérique. Le 4 février 1999, Amadou Diallo, un jeune guinéen est abattu de quarante et une balles dans le Bronx par quatre officiers de police new-yorkais. Hakim Bah, auteur de théâtre, s’associe à Juan Ignacio Tula, artiste circassien et danseur, virtuose de la roue Cyr, et Arthur B. Gillette, fondateur du groupe Moriarty, guitariste et compositeur. Croisant leurs pratiques, ils s’emparent du sujet des violences policières pour offrir une fiction documentée dense et poétique.

Carte blanche à Lisette Lombé et au collectif L-SLAM. Langues de feu contre langues de bois! Les performeuses du collectif L-SLAM s’emparent du micro pour une proposition inédite et organique, mêlant slam, danse et chant: «On ne s’excuse de rien!». L-SLAM est un collectif de poétesses, multiculturel et intergénérationnel, basé en Belgique, qui organise des ateliers et des podiums de slam, selon le principe du marrainage. Il offre aux femmes un espace d’expression métissé, qui croise des vécus, des origines, des rapports à la langue et à l’espace public très variés.

«Bugger», une ode au vivre ensemble. Le chorégraphe Yuval Pick met en scène un groupe de cinquante jeunes danseurs qui érigent la danse en espace partagé commun et hétéroclite, complexe, fertile et mouvant, incluant et révélant les singularités de chacun. «Bugger» invite à aller vers l’inconnu, à s’extraire du soi et à dépasser les frontières qui nous séparent. Précisément, «Bugger» est la continuation d’un spectacle présenté par Yuval Pick à Lyon en 2018 où des danseurs Français, Israéliens et Palestiniens ont participé à une création visant à faire se rapprocher des jeunes de nationalités, de religions, de cultures différentes.

Pour clore l’événement dimanche 27 mars, Le festival invite Manuel Merlot, chanteur, musicien, compositeur engagé et auteur de plusieurs spectacles, qui mettent au jour les discriminations avec humour et poésie. Mêlant archives, illustrations lives et chansons, il présente un moment joyeux, en musique et en image, pour réfléchir ensemble sur nos différences. Parmi les vidéos projetées, Merlot a sélectionné des extraits issus des archives du fonds «Mosaïque», émission dédiée aux cultures immigrées diffusée dans les années 80 sur FR3.

 

Infos pratiques

 

293, avenue Daumesnil 75012 Paris
Du 24 au 27 mars 2022
Site internet