Encore aujourd’hui l’Égypte antique fascine… Mais à la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle, cet engouement avait un nom propre : l’égyptomanie. Cette fureur s’est déclenchée en France avec le retour de l’expédition scientifique, volet non martial de la campagne d’Égypte de Napoléon (1798-1801). Paris commence alors à se remplir de monuments, de noms de rues et de façades qui faisaient allusion au pays des pharaons: la Place et le Passage du Caire, la Fontaine du Fellah, la Cour carrée du Louvre, la Fontaine du Palmier…
Le chapiteau égyptien de type palmiforme donne son nom à la fontaine. Elle commémore plusieurs batailles victorieuses de Napoléon, dont celle des Pyramides lors de la campagne d’Égypte. À l’origine, au début du XIXe siècle, la Fontaine du Palmier reposait sur un socle orné à chaque coin d’une corne d’abondance et d’une tête de dauphin qui crachait un mince filet d’eau.
Quand sont-ils donc apparus les quatre sphinx de son socle actuel? Eh bien, suite aux grands travaux d’Haussmann au milieu du XIXe siècle, qui ont eu comme conséquence le déplacement, l’agrandissement et le rehaussement de la fontaine. Chacun des quatre sphinx est représenté couché, portant un némès (coiffe emblématique des pharaons) et orné d’un cobra qui évoque l’œil brûlant et protecteur de Rê (dieu solaire, créateur de l’univers dans la mythologie égyptienne). Rien que ça! (W.O.)
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