Saisons Hanabi hiver: sept films japonais sur sept jours

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Yukiko Mishima, The housewife, 2020 © Yukiko Mishima

Une fenêtre ouverte sur le Japon, dans toute sa richesse, sa beauté et sa complexité. Du 12 au 18 janvier 2022, la superbe salle du Max Linder (9e) et celle du MK2 Bibliothèque (13e) accueillent le programme des Saisons Hanabi. Les réalisatrices Japonaises sont mises en avant dans la sélection hivernale. Évadez-vous au pays du soleil levant avec un film par jour pendant une semaine.

Parmi les sept films de la sélection, trois sont réalisés par des femmes : Aristocrats, de Yukiko Sode; The Housewife, de Yukiko Mishima; et Tempura, de Akiko Ōku. Ce choix n’est pas anodin. Les réalisatrices dans le cinéma japonais sont rares. «Il aura fallu attendre le tournant du XXIe siècle pour que le cinéma japonais laisse entrer dans son histoire des femmes cinéastes –rien d’étonnant quand on sait que le Japon est toujours au 120e rang de l’égalité hommes-femmes», souligne l’association Hanabi, organisatrice de l’évènement.

Aristocrats suit le parcours d’Hanako, toujours célibataire à 30 ans, au grand dam de sa famille riche et traditionnelle. Dans The Housewife, a contrario, le mariage de convenance a déjà eu lieu: il va ici s’agir de dépasser son statut de femme au foyer pour reprendre le contrôle de son existence. Tempura traite de la post-adolescence, où il faut apprendre à grandir, à devenir responsable, à sortir de sa bulle pour affirmer ses rêves et son identité.

«Ces trois films sont incontournables et vitaux parce qu’ils cherchent à restituer leur voix aux femmes, à les laisser reprendre le contrôle de leur vie, de leur liberté, de leurs idéaux. Très différents de par leur style et leur esthétique, ils sont liés par cette même volonté de sortir du carcan collectif qu’on impose aux femmes au Japon. Ils explorent la grande difficulté qu’ont leurs héroïnes à faire un pas de côté –qu’elles parviennent finalement toujours à faire», consignent encore les organisateurs.

La sélection hivernale donne aussi la chance de découvrir quatre autres films. Le documentaire Professeur Yamamoto part à la retraite, de Kazuhiro Soda, est d’une infinie tendresse, celle qui lie un médecin à ses patients, un mari à son épouse. Le plein d’altruisme et d’amour de son prochain. Un autre long métrage, La Familia Asada, de Ryôta Nakano, nous transporte loin et nous donne l’envie de passer du temps avec nos proches.

Féérique, coloré, explosif, engagé… Les adjectifs ne manquent pas pour décrire le film d’animation Poupelle, de Yasuke Hirota, d’après le livre de Akihiro Nishino. Cette aventure visuellement somptueuse et débordante d’imagination est un régal pour les fans d’animation japonaise… petits et grands.

Déjà projetés lors de la dernière édition du festival Kinotayo, les films Suis-moi, je te fuis et Fuis-moi, je te suis, de  Kôji Fukada, sont repris par les Saisons Hanabi. Une nouvelle opportunité pour voir ou revoir cette fresque vertigineuse sur la quête éperdue du grand amour. Le MK2 Bibliothèque propose un débat avec le réalisateur à l’issue de la projection du 18 janvier à 19h 30. De son côté, le Max Linder propose un petit marché nippon tous les après-midi: illustrations, céramiques, thés, objets du quotidien, tissus, livres et DVD…

L’association Hanabi est portée par des passionnés de la culture japonaise depuis 2018. Elle partage au plus grand nombre la culture nippone et ses spécificités.

 

Infos pratiques

 

Cinémas Max Linder (9e) et MK2 Bibliothèque (13e) Paris
Du 12 au 18 janvier 2022
Site internet