Thanksgiving à Paris : les bonnes adresses pour célébrer comme aux USA

Thanksgiving

Karolina Grabowska / Pexels

 

Un jour férié aux Etats-Unis. Chaque quatrième jeudi du mois de novembre les Américains arrêtent tout et célèbrent l’une des dates les plus importantes de l’année : thanksgiving. L’administration et la plupart des entreprises ferment. Les gens rentrent chez eux pour retrouver leurs siens et partager un repas traditionnel. À Paris, ville de toutes les gastronomies et traditions, on célèbre également cette fête. La communauté américaine y est nombreuse. PARISCOSMOP a choisi quelques bonnes adresses où se régaler d’un bon repas pour fêter le Jour des actions de grâce.   

 

Thanksgiving se célèbre en famille autour de grands dîners et en joyeuses réunions. Le repas se compose traditionnellement d’une dinde, animal découvert par les Européens à leur arrivée dans le Nouveau Monde. Une donnée curieuse : les Américains mangent 46 millions de dindes en une seule journée. Ils n’en épargnent que deux pour les offrir au président qui les gracie. Aux États-Unis, Thanksgiving est une fête laïque beaucoup plus suivie que Noël.

 

Joe Allen, Breakfast in America…

Joe Allen se vante d’être le premier restaurant états-unien à Paris. Murs de briques rouges, grand bar acajou, photographies de scènes mythiques de la vie new-yorkaise et de stars de cinéma, nappes à carreaux rouges et blancs… Voilà l’ambiance bien américaine de cette bonne adresse du 1e arrondissement.

 

Pour la fête de thanksgiving, Joe Alen propose parmi les entrées une soupe chowder au potiron et butternut, des croquettes de crabe et des ailerons de poulet à la sauce barbecue. Le plats principaux mettent l’eau à la bouche : Roast Thanksgiving turkey (dinde rôtie, farce aux pommes, noix et pain de maïs, haricots verts et patates douces confits, confiture d’airelles, agrumes et épices), baked ham and thanksgiving mashed potatoes (jambon à l’os rôti, sauce à la moutarde à l’ancienne, butternut rôti au sirop d’érable…). Et comme dessert, un choix parmi six délices. Le plus typique pour la date le pumpkin pie : tarte à la citrouille avec sabayon au bourbon ! Prix : 59 € (café ou thé inclus)

 

Breakfast in America, ces deux diners typiquement américains proposent un menu traditionnel thanksgiving. Pour commencer un apéritif suivi d’un starter : soupe ou salade. Le plat star est bien sûr la traditionnelle dinde white and dark meat, sauce, farce, purée de pommes de terre, patates douces, légumes et gelée de canneberges. Et pour finir, trois choix : des tartes à la citrouille, aux pommes ou à la noix de pécan. Prix : 46 €.

 

Pour ceux qui voudraient une soirée de thanksgiving plus intimiste, deux dernières options. Connaissez-vous quelqu’un à la Fondation des Etats-Unis à la Cité internationale universitaire (14e) ? Si oui, faites-vous convier. Le repas est réservé aux résidents et à ses invités. Si non, l’Église américaine (7e) propose un thanksgiving diner à 40 € le samedi 26 novembre.

 

Deux versions sur thanksgiving

L’origine américaine de la célébration de Thanksgiving possède deux versions. L’une raconte qu’en 1620, une centaine de dissidents anglais, qu’on appelle les Pères pèlerins, ont débarqué dans la baie de Plymouth au Massachusetts. Les débuts de la colonisation ont été difficiles et la moitié des arrivants ont péri. Grâce à l’intervention des autochtones, le reste d’hommes a survécu. La tribu de Wampanoags leur a offert de la nourriture et leur a appris à pêcher, chasser et cultiver du maïs. Un an après, les colons ont invité le chef des Wampanoags et ses hommes. Tous à table, ils ont partagé un repas de remerciement.

 

Un autre récit remet en question la version précédente. Selon plusieurs chercheurs un marchand local du nom de John Oldham a été tué en 1637. Les Pères pèlerins ont accusé la tribu des Pequots, ont détruit leur village et exterminé ses habitants. C’est le lendemain de ce massacre que le gouverneur de Plymouth William Bradford a décrété « une journée d’actions de grâce pour célébrer notre victoire sur les Pequots ». C’est donc selon ces auteurs une extermination que fêtent, sans trop le savoir, les Américains.

 

Thanksgiving représente aujourd’hui, pour la plupart d’États-uniens, une manière de remercier Dieu de la qualité providentielle du Nouveau Monde, et de la bonne entente avec les populations indigènes. Néanmoins, pour quelques groupes amérindiens, ce jour représente le point de départ de la destruction de leur continent. Depuis les années 1970, des manifestations sont organisées en mémoire des tribus autochtones.