Encore aujourd’hui l’Égypte antique fascine… Mais à la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle, cet engouement avait un nom propre : l’égyptomanie. Cette fureur s’est déclenchée en France avec le retour de l’expédition scientifique, volet non martial de la campagne d’Égypte de Napoléon (1798-1801). Paris commence alors à se remplir de monuments, de noms de rues et de façades qui faisaient allusion au pays des pharaons: la Place et le Passage du Caire, la Fontaine du Fellah, la Cour carrée du Louvre, la Fontaine du Palmier…
On sait qu’on se rapproche de la Place et du Passage du Caire quand les rues commencent à avoir des noms qui évoquent l‘Égypte: d’Alexandrie, du Nil, d’Aboukir, du Caire… Nous sommes au cœur de l’un des plus traditionnels quartiers de Paris, le Sentier. C’est sans doute la façade de l’immeuble de cinq étages du numéro 2 de la Place du Caire, réalisé en 1828 par l’architecte Berthier dans un style «retour d’Égypte», qui attirera votre regard. Trois têtes représentant la déesse Hathor, corniche à gorge au sommet, hiéroglyphes, disque ailé surmontant l’entrée du Passage du Caire…
On traverse la porte et nous voilà dans l’une des ailes du Passage du Caire. Mais du Caire, il n’y a que le nom. Il est plutôt dénué de charme sauf pour ses 370 mètres de longueur et ses 2,70 mètres de largeur. Ces mesures font de lui à la fois le plus long et l’un des plus étroits passages de Paris. À ses débuts, il était occupé par des imprimeries. Aujourd’hui par des grossistes de prêt-à-porter et fabricants de mannequins. Fantasmagorique! (W.O.)
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2, Place du Caire 75002 Paris | |
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