75 ans de l’UNESCO: l’humanité et ses défis toujours pressants

Siège de l’UNESCO à Paris © Fred ROMERO

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«Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix». Voici l’une des annonces du préambule de la charte constitutive de l’UNESCO de 1946. Trois quarts de siècle après, l’Organisation s’apprête à célébrer son 75e anniversaire pendant la 41e Conférence générale qui se tient à Paris jusqu’au 24 novembre. Cet anniversaire est ainsi l’occasion de faire un point sur son mandat et ses défis majeurs.

 

L’UNESCO est l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Elle vise à construire la paix par la coopération internationale. Sa Constitution a été adoptée à Londres en 1945. Elle est entrée en vigueur en 1946 lors de la Première conférence générale, qui a eu lieu à l’Université de la Sorbonne.

 

Après deux guerres mondiales en moins de 30 ans, l’UNESCO est née d’une conviction forte: pour construire une paix durable, les accords économiques et politiques entre États ne suffisent pas. Il faut rapprocher les peuples et renforcer la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité, par la compréhension mutuelle et le dialogue entre les cultures. Pour cultiver ces rapprochements, l’UNESCO a lancé des programmes précurseurs au cours de ces 75 ans dernières années.

 

L’Organisation a mobilisé les philosophes, les artistes, les scientifiques, les penseurs de toutes les nations pour dénoncer les théories racistes et développer des projets d’avant-garde qui ont changé le monde: la Convention universelle sur le droit d’auteur (1952); la Convention sur le trafic illicite de biens culturels (1970); le Programme sur l’Homme et la biosphère (1971); la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972); la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel subaquatique (2001), et celle du patrimoine culturel immatériel (2003).

 

L’UNESCO a donné naissance à des centres mondiaux de recherche scientifique, du CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire) en 1952 au SESAME (Centre international de rayonnement synchrotron pour les sciences expérimentales et appliquées au Moyen-Orient) en 2017. Elle a aussi développé des systèmes d’alerte aux tsunamis, lancé la rédaction de l’histoire générale de l’Afrique et des cinq continents, et des campagnes d’alphabétisation massives en Italie, Corée du Sud, Afghanistan…

 

L’UNESCO a posé les principes universels de l’éthique des sciences et du génome. Elle a protégé les piliers de l’humanité: les temples de l’Égypte antique, les trésors de Venise et d’Angkor, le vieux pont de Mostar, les mausolées de Tombouctou… Elle s’emploie aujourd’hui à réhabiliter la mosquée Al Nouri de Mossoul détruite après l’invasion de l’État islamique en 2014; et à reconstruire des écoles à Beyrouth après les deux explosions dévastatrices d’août 2020.

 

Face aux défis de notre époque, le mandat de l’UNESCO et de ses 193 États membres est plus pertinent que jamais pour imaginer l’avenir de l’éducation; pour vivre en paix avec les autres et avec la planète; pour établir des normes communes sur la science et l’éthique de l’intelligence artificielle; pour lutter contre les nouvelles formes de racisme, les discours de haine et la désinformation.

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